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Côte noire : communiqué de presse

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Collectif(s) d'artistes : G.R.A.M.

Villa Arson, Nice
4 juillet - 4 octobre 1998

Vernissage le 4 juillet à 12 heures


Du 4 juillet au 4 octobre, la Villa Arson présente six expositions personnelles. Avec des œuvres spécialement conçues pour cette occasion, Liam Gillick, G.R.A.M. et Gianni Motti proposent aux visiteurs des explorations de différents phénomènes concernant les structures de la société, les systèmes médiatiques ou les environnements quotidiens. Ces artistes ont produit ou utilisent des signes pour réaliser des œuvres qui questionnent, parfois avec ironie et distance, le conformisme, la standardisation et la modélisation dans le contexte à l’horizon de la mondialisation.


Révision de Liam Gillick (né en Angleterre en 1964, vit et travaille à Londres et New York) est une proposition qui s’inscrit dans un cycle d’expositions dont la trame se trouve dans le texte « Le grand centre de conférence », édité en français à l’occasion de l’exposition.
L’usage des formes minimales et des signes décoratifs et architecturaux renvoie à l’esthétique d’un lieu de décision.
« L’île de la discussion (matérialisée par des plates-formes suspendues au plafond), articule la relation confuse entre des gens et des choses afin de consolider le développement d’un concept du futur dans un contexte post-utopique. Une vision du futur à travers la proposition d’une série d’outils qui nous environnent. La création d’un nombre d’images et d’objets qui traitent de processus fondamentaux - discussion, délai, négociation, routine et ambiance. »


Fondé en 1987 à Graz (Autriche), G.R.A.M. « a axé depuis des années son travail sur les constructions esthétiques mais aussi sémantiques des médias de masse : imagination collective, schémas et images toute faites, personnages provoquant l’identification, mythes et clichés ».
« Côte noire poursuit une série de travaux appelés Paparazzi qui se meuvent entre prosaïsme et fiction, entre identification et désaveu. » G.R.A.M. a participé cette année au Festival de Cannes, au Grand Prix de Monaco et a vécu ces moments intenses de la Côte d’Azur. Les images produites qui mélangent les célébrités réelles ou potentielles et les « indigènes », sont des clichés : le flou, le grand format, le noir et blanc sont un mode d’accès agglomérant à notre société et au monde où nous vivons. »


Gianni Motti (né en 1958, vit et travaille à Genève) se sert de tous les moyens pour que l’on parle de lui, réagit aux situations et aux lieux dans lesquels il vit. À Nice depuis un mois, il a lu attentivement la presse locale, regardé vivre les étudiants et le personnel de la Villa Arson, vibré aux rebondissements du Mondial. L’exposition qu’il propose reflète différents aspects de cette attention : une salle d’exposition est transformée en garde-meubles pour étudiants en vacances, une autre, suivant les conseil de la Mairie de Nice pour les maisons de la vieille ville, est repeinte de couleur ocre tandis qu’un poulailler ajouté, dans le patio, à la stricte architecture de Michel Marot, revendique l’appropriation du lieu par l’usager. De la même façon, il fut possible à Gianni Motti de revendiquer une éclipse de lune comme l’une de ses œuvres et de l’offrir comme telle au public d’un soir.


En proposant les expositions de Sébastien Le Guen, Bertrand Peret et Stéphane Steiner, la Villa Arson est fidèle à sa mission de soutien et d’accompagnement aux jeunes artistes de Nice ou d’ailleurs.
Pour ces expositions, chacun des artistes a réalisé des œuvres nouvelles.


Sébastien Le Guen (né en 1971, vit et travaille à Paris) présente une série de peintures sous le titre Zebra Ordex : chacune de ces œuvres est un ordre-désordre, une confrontation de plusieurs strates instables de représentations qui renvoient à l’univers personnel de l’artiste mais aussi aux figures mythiques, aux logos, aux images médiatiques qui s’interpénètrent dans un chaos volontaire.


Bertrand Peret (né en 1970, vit et travaille à Bordeaux) a résidé pendant six mois à la Villa Arson. Il s’est imprégné de l’environnement urbain dont il a prélevé des éléments et des signes pour construire des sculptures qui sont un peu des peintures.


Stéphane Steiner (né en 1963, vit et travaille à Nice), pour sa deuxième exposition à la Villa Arson, construit un grand paysage, azur de ciel ou de mer, comme une île que ne viennent animer que quelques objets (pièces ou fragments de pièces mécaniques), images d’une architecture industrielle.