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Artiste(s) : Julije Knifer
Villa Arson, Nice
23 octobre - 29 novembre 1992
Vernissage le 22 octobre à 18 heures
La Villa Arson présente cet automne Noël Dolla, Dominique Gonzalez-Foerster et Julije Knifer.
Il s’agit de trois expositions monographiques dont les œuvres ont été conçues pour les galeries de la Villa Arson et réalisées pour la plupart sur place. Ces trois expositions permettent d’articuler trois générations différentes et trois attitudes devant la peinture et l’art en général. Mais l’unité de lieu et l’esprit de condensation qui président à ces trois œuvres donnent à la juxtaposition des expositions un caractère d’évidente connivence et l’aspect d’un enchaînement concerté.
Noël Dolla est professeur à l’École de la Villa Arson. Il vit et travaille à Nice et l’on a pu voir ici même une importante exposition de ses œuvres en 1990. Les tableaux qu’il montre dans la Galerie Carrée sont ses plus récentes pièces. On peut y voir une remarquable synthèse de plusieurs de ses investigations antérieures, une manière de faire tenir ensemble ce qu’il explorait auparavant de façon séparée. Ces assemblages qui s’articulent tous autour du motif récurrent d’une jalousie peuvent se lire aussi bien comme de modernes natures mortes dont les objets seraient les membres dispersés de la peinture.
Julije Knifer s’est installé à la Villa Arson en janvier dernier après avoir quitté son pays qui n’existe plus puisqu’il s’agit de la Yougoslavie.
Co-fondateur du groupe Gorgona au début des années 60 à Zagreb, Julije Knifer est sans doute la figure la plus marquante des avant-gardes yougoslaves et est-européennes de cette période. Depuis 1960, son travail s’est organisé à partir de deux contraintes principales dont il ne s’est jamais écarté : usage exclusif de l’aplat noir et blanc et variation systématique sur le thème du méandre traité sur le mode géométrique.
L’œuvre de Knifer est de celles qui nient absolument le temps et refondent à chaque œuvre l’espace absolu du tableau comme pratique mécanique de la peinture et comme usage méthodique et ironique de l’attitude artistique.
Dominique-Gonzalez Foerster vit et travaille à Paris. Elle est issue de l’École des Beaux-Arts de Grenoble où elle a côtoyé Bernard Joïsten, Pierre Joseph, Marylène Negro, Philippe Parreno, Philippe Perrin, qui ont aussi séjourné comme elle à la Villa Arson. Dominique-Gonzalez Foerster a travaillé à la Villa Arson dans le cadre d’une bourse du Fiacre. On avait remarqué sa contribution à notre exposition No Man’s Time durant l’été 1990. Elle poursuit dans la Galerie de la Villa son activité d’enquêteuse biographique où la mémoire individuelle et collective, les souvenirs singuliers et génériques, les réminiscences ponctuelles ou atmosphériques projettent leurs lacunes au travers d’un jeu de filtres colorés. Le réel se présente toujours ici à l’échelle 1/1, tandis que l’imaginaire s’y inscrit en grandeur nature.