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Artiste(s) : Fabrice Hyber
Villa Arson, Nice
26 juin - 9 octobre 2005
Vernissage le 25 juin 2005 à 18 heures
La Villa Arson présente, du 26 juin au 9 octobre 2005, trois expositions personnelles : Fabrice Hyber, Ingrid Maria Sinibaldi, ancienne étudiante à la Villa Arson et Stephen Wilks dont le projet est coproduit par le Frac Paca et l’association Art’cessible.
L’ensemble de l’œuvre de Fabrice Hyber est conçu sous la forme d’un gigantesque rhizome qui se développe sur un principe d’échos. En procédant par accumulations, hybridations, mutations, l’artiste opère de constants glissements entre des domaines extrêmement divers comme la science, l’économie, le commerce… Chaque œuvre n’est qu’une étape intermédiaire et évolutive de son travail qui s’étend comme une prolifération de la pensée, établissant des liens et des échanges qui donnent ensuite lieu à d’autres articulations. Il présente, entre autres, pour l’exposition Météo le projet mené avec le chorégraphe Angelin Preljocaj autour de la création des 4 saisons. Cette chorégraphie fera l’ouverture du Festival de Montpellier Danse le 1er juillet prochain. Assurant la « chaosgraphie » du ballet, l’artiste impose un rythme autre et casse l’ordre des choses et des saisons. Ses POF (prototypes d’objets en fonctionnement) testés par les danseurs, suscitent et appellent des comportements nouveaux, induisent et génèrent des attitudes inédites.
Fabrice Hyber est né en 1961 à Luçon. Il vit à Paris.
Parallèlement, le Frac des Pays de la Loire présente une exposition de Fabrice Hyber, Nord-Sud, du 9 juillet au 16 octobre 2005. Laurence Gateau est commissaire de ces deux expositions. Fabrice Hyber est en résidence à la Briqueterie de Ciry-le-Noble où il présente une exposition, Fée Maison, du 2 juillet au 18 septembre 2005.
Vanité. Ingrid Maria Sinibaldi présente une œuvre monumentale. D’un côté, ce projet ambigu dénonce la fragilité de l’existence mais de l’autre, il se laisse admirer, jouant de cette vanité qu’il semble dénoncer. Quatre-vingt-quatre personnages composent un cortège funéraire. Ils mesurent 1m70, taille de l’artiste. En rang serré, telle une armée de morts-vivants, enlisés dans le sol, ils accompagnent un sarcophage au pied duquel sont posées des chaussures. Vanité. Refus de mourir, désir d’accéder à la postérité. Sur les cimaises, d’immenses bois découpés et peints rejouent des scènes classiques de la peinture religieuse. Jésus est une femme, c’est la figure de l’artiste. Elle mange seule son dernier repas ; elle est crucifiée la tête à l’envers. Vanité. Dans ses sujets, Ingrid Maria Sinibaldi se réfère aux peintures de Bruegel, Holbein, Ensor ou encore Malevitch. Formellement, à partir d’un matériau unique, le contreplaqué, elle crée aussi bien des volumes purs, des sculptures peintes ou encore des tableaux-reliefs qui semblent défier les lois de la pesanteur.
Elle est née en 1975 à Nice où elle vit. Elle a étudié à la Villa Arson de 1996 à 2001.
Stephen Wilks présente un projet initié depuis 2000, The Travelling Donkeys, accompagné de nouvelles productions. Au nombre de dix, les ânes se présentent comme des sculptures souples à taille réelle, sortes de peluches géantes de différentes couleurs. Ils parcourent le monde, accueillis par des hôtes qui s’en confient mutuellement la responsabilité. Chaque sculpture possède une vie indépendante, constitue une pièce d’un work in progress enrichi d’histoires personnelles, de témoignages, de dons collectés dans la poche ventrale de l’animal. Sur une invitation de la Villa Arson, L’Âne Bleu, œuvre de la collection du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, a fait étape à Nice en mars 2005. Partenaire du projet, l’association Art’ccessible a mené un travail d’atelier en direction de divers publics dont les contributions (dessins, photographies, textes etc.) sont présentées dans l’exposition. À cela s’ajoute une marche, réalisée le jour du vernissage, pendant laquelle l’artiste transporte l’âne sur son dos. Abandonnant l’image d’un animal ingrat porteur de fardeau, il devient alors un objet producteur de lien social, une sculpture mobile dont le socle serait les relations interhumaines.
Stephen Wilks est né en 1964 à Bridgewater, il vit à Berlin.
Éric Mangion est co-commissaire de l’exposition de Stephen Wilks.
Ces expositions ont reçu le soutien de la Délégation aux arts plastiques, de la Drac Paca (Ministère de la Culture et de la Communication), du Conseil général des Alpes-Maritimes, du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Ville de Nice.