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Artiste(s) : Michael Krebber
Galeries du Musée, Villa Arson, Nice
29 mars - 18 mai 1997
Vernissage le 28 mars à 18 heures
Michael Krebber, dont c’est la première exposition importante en France, a réalisé pour la Villa Arson un ensemble nouveau de peintures et de dessins qu’il confronte à des œuvres plus anciennes. Il a conçu cette exposition comme un cours donné lors d’une classe de composition.
Je n’ai pas besoin de faire de l’art ; je peux simplement regarder une peinture et c’est la même chose que de la repeindre.
Je ne pense pas que je peux inventer quelque chose de nouveau en art ou dans la peinture, parce que quoique je veuille inventer ça existe déjà. Comme solution, j’ai choisi de ne pas arrêter de chercher. Je ne vois pas une grande différence entre les termes « composer » et « interpréter ».
Michael Krebber
« L’entreprise conceptuelle que Michael Krebber poursuit - une exploration de la peinture qui se fonde moins sur les qualités relatives au médium que sur l’amplification des conditions conventionnelles de son évaluation - a la potentialité de dégénérer dans le jeu plutôt cynique d’une mauvaise conduite…
Avec son sens linguistique de poser la peinture sur la surface, Michael Krebber n’écrit-il pas exactement une nouvelle histoire de la peinture, bien qu’il ne passe pas par perte et profit l’ancienne ? »
Jeffrey Kastner
« Pour un peintre, la multiplicité des approches est aussi le catalogue de ce qui n’est pas possible plus longtemps. Michael Krebber, qui jouissait au milieu des années 80 d’une réputation souterraine d’artiste à Cologne, s’est trouvé longtemps dans l’incapacité de travailler.
La question de l’autodéfinition est au cœur de son œuvre. Étudiant de Baselitz et proche contemporain de Kippenberger, il a cherché à éviter à la fois la posture héroï-comique de son maître et le nihilisme théâtral de son ami. Krebber travaille avec et contre son doute, avec et contre sa facilité naturelle qu’il se donne beaucoup de mal à dissimuler comme s’il valait mieux hésiter, voire même s’empêcher, d’y donner libre cours.
Le sens de non-appartenance (son attitude réservée à l’égard de toutes les figures paternelles) est cependant articulé avec une extrême délicatesse, et à l’intérieur de cela réside une sorte de violence. Ce que nous offrent les peintures de Michael Krebber est sans cesse dérobé dans des actes répétés d’autoconsommation. »
Adrian Searle
Michael Krebber est né en 1954 à Cologne où il réside actuellement. Depuis 1986, il a participé à de nombreuses expositions collectives en Allemagne, Autriche, Angleterre, Italie et aux États-Unis. Il expose régulièrement depuis 1990 à la galerie Christian Nagel à Cologne. Son travail est montré pour la première fois en France chez Sylvana Lorenz en 1988. Martin Kippenberger a organisé en 1992 une exposition de groupe avec ses œuvres et celles de Cosima von Bonin et Ingeborg Gabriel à la galerie Sami Saouma à Paris.